Exemple de contredanse anglaise
(credits Florencecostumes )
Nicole Benoist-Audiau
Passionnée de danse depuis toujours elle partage son expérience pour vous faire vivre un moment de partage, pour laisser libre cours à vos émotions. La joie de la danse, le retour aux origines et la convivialité feront de ces cours des instants inoubliables!
Cours de Contredanses Anglaises et danse Regency et 1er empire.
Les contredanses anglaises ou country dances, souvent traduites littéralement « danses de campagne ou de pays« ; pourtant certains historiens leur donnent une origine française antérieure (contre-danse = danse en vis-à-vis).
Nous connaissons les contredanses anglaises par l’ouvrage « The English Dancing Master » publié en 1651 (pour sa première édition) par l’éditeur John Playford.
Cet ouvrage a connu 18 éditions jusqu’en 1728. L’élargissement du répertoire, passant de 105 danses en 1651, à 358 danses en 1728, a nécessité la division de l’ouvrage en plusieurs volumes.
Au début du XXe siècle , le spécialiste britannique de l’histoire de la danse, Cecil Sharp édita 6 volumes de reconstitution des contredanses anglaises, majoritairement celles éditées par John Playford.
« The English Dancing Master » de PLAYFORD est aussi important pour la contredanse anglaise que ‘L’ORCHESOGRAPHIE » de THOINOT ARBEAU l’est pour les danses de la Renaissance Française ; mais la différence essentielle entre les deux ouvrages est que l’orchésographie est un traité de danse conçu pour enseigner les pas des danses en vogue à un élève fictif alors que « The dancing Master » est un catalogue et un aide-mémoire destiné à des danseurs déjà familiarisés à la pratique de ce genre.
Au début de son ouvrage PLAYFORD donne quelques définitions sommaires sur les pas qu’il va utiliser pour décrire les danses, suit une courte liste d’abréviations et de signes, cependant son travail et celui de ses aides est soigné et précis pour l’époque puisque pour chaque danse il nous donne : – le titre et la ligne mélodique – – la position de départ des danseurs sous forme d’un diagramme – la description des évolutions.
Certaines de ces danses ont une structure simple, d’autres sont plus complexes avec une introduction, plusieurs figures entrecoupées d’un « body » (refrain) et quelquefois un final.
Qu’il soit clair que John PLAYFORD n’a pas inventé toutes ces danses, il n’a fait qu’un travail de collectage.
Les danses de Playford sont extrêmement variées. Cependant trois formations sont fréquentes : les danses en « ronde » pour un nombre indéfini de couples, les « longway » , un nombre indéfini de couples « autant que vous le souhaitez », des hommes d’un côté avec des femmes sur leur main droite, et des formations géométriques ( par exemple, des carrés, des triangles) ou des ensembles , généralement pour deux, trois, ou quatre couples. Exemples :
Carré pour quatre | HEARTSEASE |
Carré pour huit | FAIN I WOULD – THE FINE COMPANION |
Cercle pour six | JENNY PLUCK PEARS |
Cercle pour huit | NEWCASTLE |
Cercle progressif | ROSE IS WHITE, ROSE IS RED |
Longways pour six | UPON A SUMMER’S DAY – THE BLACK NAG – |
Longways pour quatre couples | HIT AND MISS |
Longways for as many as will | THE HOLE IN THE WALL |
Formations irrégulières | CONFESS F H F F H F -DARGASON F F F H H H |
Conjointement aux publications de Playford, on trouve également celles de Thomas Bray (1699) de Charles Ignatius Sancho (1729 – 1780), de John Walsh (1731 -1750) Nathaniel Kynaston (1718) Thomas Wilson (1809-1819)
Très tôt, les danses caractéristiques, que nous appelons English Country Dance, ont commencé à dépasser les frontières de la Grande-Bretagne. Vers 1700, elles ont commencé à apparaître sur le continent, où elles ont été quelque peu formalisées et des marches baroques ont été introduites. Les Français appelaient ces danses populaires contredanses . Les danses longues étaient appelées contredanses anglaises ; les rondes devinrent des contredanses françaises , aussi appelées cotillons et quadrilles. Ce sont ces formes que l’on trouvera dans les danses du 1er empire.
Danses Regency et 1er empire
Des mélodies superbes, et des pas simples pour former d’ingénieuses figures : c’est le plaisir de danser en société.
L’adaptation au cinéma et à la télévision des œuvres de l’auteure anglaise du début du XIXème siècle, Jane Austen, a beaucoup contribué au renouvellement de l’intérêt porté à ce vaste répertoire des danses à figures anglaises. « C’est beau, c’est élégant, et les rapports entre les hommes et les femmes sont plus respectueux », explique Natacha, 22 ans.
Ce qui caractérise le style Regency c’est qu’il est enlevé et léger. Tout d’abord les vêtements sont beaucoup plus fluides, plus stylisés qu’aux siècles précédents. Les pieds des dames peuvent être aperçus sous les jupes légères quand elles dansent et leurs chaussures sont basses et souples (celles des hommes également) Les danseurs sont donc beaucoup plus à l’aise pour bouger, sautiller.
La danse de bal est aussi un amusement : Les danseurs sont là pour se distraire. Les danseurs se sourient pendant les danses et les regards sont très importants car il n’y a pas de « contact corporel », les valses sont dansées de manière ravissantes.
Les hommes guident courtoisement leurs partenaires et chaque danse commence par un salut.
Dans des romans de Jane Austen, la danse a une grande importance et les films comme « Pride and Prejudice » « Emma », « Mansfield Park » etc. nous permettent d’admirer ces danses gracieuses et divertissantes.
Surtout, contrairement aux danses historiques françaises, la contredanse anglaise a moins de difficultés techniques. Tout le monde peut s’y essayer. Porter des costumes d’époque permet en ce sens de donner à son corps une tenue qui n’est plus si évidente aujourd’hui.
D’autres danses sont plus faciles et plus « campagnardes » (Référence : Thomas Hardy, Tess d’Uberville).
Calendrier des ateliers 2024- 2025 ( 15 h à 17h30)
Septembre – 14 – 28
octobre – 12 – 26
novembre – 9 – 23
décembre – 7 – 14
janvier 2025 : 11 – 25
février – 1er – 22
mars – 8 – 22
avril – 5 -26
mai – 3 – 17
juin – 14
28 juin – mini bal de fin d’année en costumes